Au commencement, il y a des photographies dans des pochettes, dans de grands albums, dans une multitude de boîtes en carton. Ces boîtes que l’on aime souvent conserver, je ne me lasse pas de les rouvrir. Cela pourrait ressembler à une obsession. Retourner dans le passé, y faire des voyages, aller fouiller durant quelques heures… Mais, finalement, que vais-je chercher dans ces bouts de papiers glacés ? Une trace ? Une preuve que cette famille aujourd’hui éclatée est bien réelle, a bien existé ?

Je tente de prendre de la distance ; je me pose un peu. Où en sont les relations entre les membres de ma famille ? Comment regarder ces photographies de famille ?

 

 

Avec nostalgie, sans doute, je revisite ces images qui sont des souvenirs de l’enfance. C’est peut-être également une façon de garder des traces de ceux qui ont disparu ou qui vont disparaître.

Les autoportraits, comme figure récurrente sont là pour interroger la relation entre le passé et le présent, pour retisser des liens entre les gens malgré les séparations.