à la médiathèque de Saint Girons du 08 Janvier au 03 Mars 2021
Regards croisés d’une mère et de sa fille (Christine et Ida Jakobs)
Un Deug d’Histoire de l’Art et un Master Communication en poche, Ida Jakobs s’est finalement orientée vers la photographie. À 35 ans, elle s’inscrit à l’ETPA de Toulouse et obtient à la fin de son cursus le 1er prix du jury ETPA 2014.
Photographe accomplie, elle réalise entre 2013 et 2016 sa première série photographique intitulée « La vie devant soi », une galerie d’autoportraits des femmes de la famille dont elle est issue.
Dans cette exposition, vous ne verrez que des femmes : ma grand-mère, ma grand-tante, ma mère et moi. C’est l’autoportrait d’une famille de femmes. […] La disparition. La transmission. Le sens de la vie. Quoi qu’il advienne, la vie devant soi. (Ida Jakobs)
Sa mère, Christine JACOBS, réalise dans les années 70 des portraits poignants dans une série de photographies qu’elle nomme « Présences », mettant en perspective des jeunes qui se battent pour la libération de la femme et des anciennes qui tiennent leur foyer d’une main de fer. Ses photos nous questionnent sur la « liberté sexuelle » de la femme et de la place qu’elle occupe dans la société.
Dans son exposition « De mère en fille », qui aura lieu à la médiathèque de Saint Girons du 08 Janvier au 03 Mars 2021, Ida nous propose le regard croisé d’une mère et de sa fille sur les femmes à 40 ans d’intervalle. Par une mise en scène épurée et forte, elle « passe de la réalité à la fiction pour fabriquer une mythologie familiale ». Ces deux séries de photographies questionnent et répondent à la question « Être là ».
Habiter, pour moi, c’est Être là. Comment je suis là […] Notre objectif est aussi de montrer l’importance de la transmission familiale, car il est évident que les anciennes générations ont beaucoup à nous apprendre. Mère en fille est une exposition fantaisiste aux tons grave mais surtout marante, car nous avons beaucoup rit lors de ces clichés.(Ida Jakobs)
Pleins de projets en tête, la photographe réalise de nombreuses séries photographiques et travaille depuis 2013 à Londres sur une série documentaire autour de la solitude, de la folie et de l’amour. Depuis un an, elle questionne également « l’Être femme », d’un point de vue à la fois poétique et politique. Elle est aujourd’hui membre active du Labo sauvage, participe à de nombreux ateliers et collabore occasionnellement avec le laboratoire St Cyprien et l’association Déclic.