Masha Ivashintsova (1942-2000) était une photographe russe fortement engagée dans le mouvement underground poétique et photographique de Leningrad des années 60 à 80.
Et c’est dix-sept ans après sa mort, que sa fille retrouve dans son grenier une boîte de pellicules qui n’avaient jamais développés, soit plus de 30 000 négatifs encore inconnus !

Dotée d’une histoire aussi passionnée que passionnante, elle était amoureuse de trois artistes géniaux de l’époque, dont le photographe Boris Smelov, le poète Viktor Krivulin et le linguiste Melvar Melkumyan.

Sa vie a tourné autour de ces trois amours, des hommes talentueux face auxquels elle s’est toujours senti sans talent, voire même insignifiante à leurs yeux. 

Ce sentiment d’infériorité l’a ainsi conduite à ne pas partager ses œuvres poétiques, ni même ses photographies. 

Issue d’une famille aristocratique qui a tout perdu suite à la révolution bolchevique, les nombreuses zones d’ombres sur sa jeunesse laissent transpirer un parcours et une vie difficiles. 
Elle a notamment fréquenté plusieurs hôpitaux psychiatriques, alors que le régime soviétique forçait tout le monde à vivre selon ses propres règles. 

C’est grâce à sa fille, Asya Ivashintsova-Melkumyan, que l’on peut aujourd’hui découvrir tout son talent pour l’image et la poésie, à travers un site spécialement consacré à ses œuvres.