Pierre Anthony Allard est un passionné de lumière et se destine, dans ses jeunes années au cinéma, à passer son temps dans les salles obscures à regarder avec émerveillement « Le Quai des Brumes » (1938) ou « Sunset Boulevard » (1949).

À 23 ans, en 1983, il décroche un petit boulot au Studio Harcourt. Il s’éloigne certes du cinéma, mais Harcourt n’est-il pas le symbole même de cette lumière tout en « modelé » qui le fascine ?

Apprentissage de la photo

Il apprend par lui-même, en observant puis en tirant les photos, décodant cette matrice qu’est le négatif. Gravissant petit à petit les échelons, il passe à la prise de vue.

S’inspirant du travail d’Henry Alekan – directeur de la photographie et créateur de l’atmosphère mystérieuse que voulait Cocteau dans son film « La Belle et la Bête » (1946) –, il s’approprie cette lumière qui caresse, 

sublime et dramatise, magnifiant, tel un révélateur de personnalité, célébrités et anonymes dans d’innombrables portraits.

Départ du Studio Harcourt

Il quitte finalement le Studio Harcourt en 2008 – dont il avait pris la direction en 1993 – et se lance, avec la liberté et l’enthousiasme qui le caractérisent, dans une multitude de projets : des séries sur les kiosquiers à qui il donne la parole, sur les détenus de la prison de Clairvaux ou sur les candidats à la présidentielle, des reportages, des portraits mondains et des commandes pour des particuliers ou pour de grandes marques…

Une passion inextinguible, une expérience et une maîtrise technique qu’il partage à travers des workshops et des conférences.

Pierre Anthony Allard