[ALUMNI] "Paroles d'images", un podcast de Raphaël Bourda
Paroles d’images est une série de podcasts élaborée par Raphaël Bourda, un ancien étudiant de l’ETPA en BTS photographie. Avec cette émission, il donne la parole à des passionnés de la photographie. Ils nous parlent de leur univers et de leur rapport à l'image.
Une émission qui promet !
L’omniprésence de l’image constitue une des caractéristiques de notre temps. Derrière ces images, il y a des hommes et des femmes, des artistes et des techniciens, mais des amoureux de leur discipline avant tout.
Comment découvrir cet univers si particulier et parfois un peu mystérieux ? Pour répondre à cette question, Raphaël Bourda a décidé de proposer des podcasts vidéo au format long et posé, dans lesquels il espère recevoir bon nombre de gens intéressants issus du monde de l’image (photographes, vidéastes, modèles, retoucheurs, etc.).
Des gens passionnés et passionnants dont on découvrira l’univers dans chaque épisode. (Raphaël Bourda)
Le jeune photographe, désormais installé en région parisienne, abordera au cours de ces entretiens "la technique mais aussi l’esthétisme de l’image", indique-t-il dans le l’épisode pilote que l’on peut visionner depuis décembre dernier sur YouTube.
Le Studio Cuicui "à la Une"
À la Une de ce premier volet : La photographie à l'ancienne, en compagnie de Aude Boissaye et Sébastien Rande du Studio Cuicui à Pantin.
La particularité de ces deux photographes professionnels est qu'ils travaillent essentiellement en lumière naturelle.
En fait l’idée, c’est de retrouver les matériaux, les outils des pionniers de la photographie et l’esprit des premiers salons photo. (Aude Boissaye)
Le collodion humide : le savoir-faire à l’ancienne
Au cours de ce long et fertile échange avec Raphaël Bourda, que vous soyez béotien en la matière, amateur ou fondu de photo, vous découvrirez un monde chargé d'histoire et d'artisans au sens noble du terme. C'est un temps de pionniers, avec la technique du collodion humide, procédé photographique attribué à l'Anglais Frederick Scott Archer en 1851 et majoritairement utilisé aux États-Unis jusqu’à l’entre-deux guerres. Nadar a réalisé la quasi-totalité de ses portraits en utilisant cette technique argentique.
"Avec ce procédé, on ne prend pas des photos, on les fabrique", avance Aude Boissaye. Il est vrai qu’il faut compter quinze minutes entre deux clichés. Impatient s’abstenir !
"Cela nous permet de revenir à l’essentiel : un cadre, une lumière, un objet avec un résultat parfois aléatoire", précise Stéphane Rande.
Au total, une mine d’informations (lumière, optique, temps de pose, plaques, développement sur du verre ou du métal, tirage) vous sera révélée. Un savoir-faire à l’ancienne, captivant et enrichissant durant plus de quarante minutes. Un format long mais justifié par la densité de son contenu.
Clairement, Raphaël Bourda a transformé l’essai dès sa première tentative et on l'encourage à continuer !