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Christian Sanna,


Né en 1989, originaire de Madagascar où il réside jusqu'à la fin de ses études secondaires, Christian Sanna s'installe à Lyon en 2009 pour suivre une licence en Sciences de Gestion qu'il obtient en 2012. En 2013, il a opté pour l’ETPA de Toulouse où il a obtenu le Grand Prix Photo en 2016.

Il a notamment publié Carnet de Vol, son premier livre photo aux éditions Filigranes en 2016.

Son site

Projet de fin d'études

Fady Kambana

Fady Kambana est une série de portraits de familles réalisés à Madagascar traitant du "tabou des jumeaux" au sein d'une ethnie malgache. Dans cette ethnie, les jumeaux considérés comme une malédiction, sont "bannis" de la communauté et abandonnés dès leur naissance dans des champs ou des "centres d’adoption".

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Pour plus d'informations :

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Christian Sanna expose à Vendôme

25 juin 2018

Grâce au Prix du public de Vendôme en 2017, Christian Sanna expose son travail au festival dans le Grand Manège Rochambeau parmi les grands photographes. Nous avons recueilli ses impressions.   Comment est née cette série documentaire ? Elle est née en 2014, j’étais en vacances à Madagascar. J’avais entendu dans la presse que dans une des ethnies Malgache, les jumeaux portent malheur aux familles. Lorsqu’une mère donne naissance aux jumeaux on l’oblige à donner naissance dans un orphelina ou bien même d’en tuer un. C'est un sujet qui m’interpellait fortement. Après avoir contacté l’ONU, qui à l’époque venait en aide aux familles, je suis parti avec eux durant 2 semaines. J’ai rencontré des mères qui ont décidé de rompre avec le "Fady Kambana" (interdit religieux et culturel). Parler de ce mères était une façon de présenter le problème tout en proposant les solutions : il n’y a rien de plus simple que l’amour maternel. C'est pourquoi j'ai souhaité en parler, apporter des solutions et émouvoir les gens en même temps. En les photographiant je posais la problématique : comment peut-on contrer cette idée là qui porte malheur ?Pour moi la solution était de le faire via le portrait traditionnel : mettre en beauté leur famille et leur donner les photos. Dans l’espoir qu’un jour le gouvernement malgache change les choses.  Quels sont tes projets ? En ce moment j'expose à Vendôme les mères leurs jumeaux. Ensuite, je vais exposer à New York à l’Aperture Fundation Gallery, pour le summer open (début juillet);  « Moraingy », une expo collective des photographes internationaux sur le thème de "the way we live now". Cette série avait d’abord été exposée lors des rencontres de Bamako pour la biennale d’art photographique contemporain africain en décembre dernier ; suite à quoi on m’a proposé de faire ma première expo en solitaire à l’institut français d’Antananarivo à Madagascar.   Quel est le photographe qui t’a influencé ? ou dont tu aimes le travail ? Todd Hido, Alberto Garcia Alix, Max Pam… entre autre   Qu’est-ce que ça fait d’avoir son exposition ds le cadre des promenades photographiques de Vendôme ? C’est très encourageant car j’ai toujours été très critique des louanges mais ce qui m’interesse c’est de diriger ma vie dans cette photographie et exposer fait partie de ce relais. Par ailleurs, C’est très touchant d’avoir été sélectionné par le public, c’est assez représentatif de cette série militante et ouverte à chacun.   Que t’a apporté l’ETPA dans ta façon d’appréhender ton travail ? L’ETPA est un énorme soutien. C’est une école où les enseignants sont là constamment et nous apportent leur aide. L'ETPA est une communauté de photographes avec lesquels j’ai tissé un lien fort. Des personnes à qui on peut faire confiance. Alors travaillez dur cela fini toujours par porter ses fruits.

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