C’est sur cet aspect du mouvement que j’ai décidé de me pencher en réalisant cette série de portraits documentaires. Détachée de son milieux, chaque personne est photographiée dans le but de mettre en avant son univers : épingles à nourrice, clous, coupes et couleur de cheveux décalées, blousons de cuirs, tout ça dans un esprit « Do It Yourself » qui lui permet de revendiquer ses idéaux.

Cependant, la possibilité qu’il n’y ai parfois plus de sens mais juste de l’esthétisme reste de nos jours un sujet de controverse. En effet, ils deviendraient « conformes » aux codes du mouvement.

Apparu dans les années 70, le mouvement punk brise les codes, provoque et surprend. Il est à l’époque la réaction d’une jeunesse dite « abandonnée », exprimée dans un premier temps au travers de la musique puis par le look vestimentaire. Outre cette histoire d’influence entre ces deux mondes, son idéologie principale reste entre autres la liberté de penser face à un système capitaliste. Pour lutter en partie contre la société de consommation, le punk s’empare, s’approprie et customise à la recherche de ce que l’on appellera ensuite « l’esthétisme décadent ».