"L'innocence ternie" de Mélody Garreau à Vendôme
Interview à chaud de Melody à Vendôme :
Quel est ton parcours ?
J’ai fini l’école Steiner à Brighton, puis j’ai passé l'équivalent du bac ; j’ai commencé la photo argentique à ce moment là. Après quelques voyages j’ai décidé de faire l’ETPA où j’ai vraiment trouvé mon identité photographique et ma place.
Tu as été remarquée pour ton travail sur la famille, où en es-tu de ce travail ?
Quand ma sœur avait 14 ans (il y a 4 ans), elle a fait des démarches pour se rapprocher de son père, parti lorsqu’elle était âgée de 4 ans. Mais en vain.
Ce travail était ma manière de parler de cette injustice, de la mettre en lumière et d'apporter ce témoignage. Je continue la série mais elle évolue car ma soeur a pris son envol et a emménagé toute seule, de fait, le travail prend un autre forme.
Avec quoi travailles tu ?
J’ai commencé en argentique avec un Minolta et aujourd’hui je travaille avec un Leica M6 toujours en argentique.
Comment choisis-tu tes sujets ?
Ce sont de moments de la vie, des sujets de conversations, des choses qui viennent de mes tripes, c’est ma façon de m’exprimer.
Quels sont tes projets ?
J'en ai plusieurs en continue. Le projet "they" qui est un travail sur le genre, "il est une autre" toujours autour du genre mais plus intimiste sur le couple, "Ainsi danse" un projet plus expérimental, artistique, autour de la femme et du mouvement…
Quel est ton regard sur l'ETPA ?
L’ETPA est une famille, un réseau quand on quitte l'école, on aime y retourner. On est suivi et soutenu.
Ca fait quoi d’être exposée ?
Je suis très heureuse d’être là c’est en grande partie grace au soutien l’école. Les lieux sont magnifiques et je suis ravie d’être exposée avec Christian Sanna qui a également fait son cursus à l'ETPA.