[ALUMNI] Philippe GUIONIE remporte le Prix Jean Dieuzaide 2023
Le photographe Philippe Guionie, figure-clé de l’ETPA où il enseigne depuis une quinzaine d’années, a reçu le prix Jean Dieuzaide 2023, rejoignant ainsi une lignée d’artistes aussi passionnés que passionnants.
Un prix qui vient récompenser 25 années de création photographique
Le 11 mars dernier, l’Académie du Languedoc a décerné à Philippe Guionie le Prix Jean Dieuzaide 2023, saluant ainsi le travail de l’artiste et les "25 ans [qu’il a] consacrés à la photographie sous toutes ses formes (reportages, transmission et enseignement, création de projets culturels)".
Le Prix Jean Dieuzaide, du nom du photographe toulousain, a été créé par Pierre Faget, et récompense chaque année un artiste toulousain qui a su marquer de son empreinte l’art photographique.
La mémoire comme ancrage artistique
Professeur au sein de l’ETPA depuis 2008, enseignant notamment la culture et la sémiologie de l’image, Philippe Guionie est en effet un chevronné de la photographie. Né en 1972 à Brive, il se destine d’abord au métier de professeur d’Histoire, qu’il assure pendant plusieurs années. Mais l’amour de la photo s’impose, et il quitte son poste au sein de l’Education Nationale, pour se jeter à corps perdu dans celui de l’image.
Très vite, il parcourt le monde, et notamment le continent africain, devenant un véritable spécialiste de “l’africanité”. Dans son art, il s’attache à restituer fidèlement - en bon historien qu’il est - la réalité telle qu’elle se présente à lui, assumant de fait une posture de gardien de la mémoire et participant ainsi à une certaine construction identitaire. Très attaché au portrait, très ouvert également sur des territoires artistiques plus larges (il combine parfois travaux visuels et matériaux sonores), Philippe Guionie remporte en 2008 le prestigieux Prix Roger Pic, avec la série Le Tirailleur et les trois fleuves qu’il réalise au Niger.
Sa quête de l’ailleurs l’emmène pendant 10 ans à la découverte de l’Afrique noire, mais aussi de l’Asie et d’autres contrées. Son attachement à sa région ne s’étiole pas pour autant, et il réalise de nombreuses expositions en région Occitanie et ailleurs en France. C’est d’ailleurs à Toulouse qu’il jette les bases, en 2015, de la Résidence 1+2, festival dédié à la photographie et à la science, qui permet à ces deux mondes - plus proches qu’on ne le pense - de se retrouver et de donner lieu à des représentations audacieuses. Ce festival prend aussi la forme d’une résidence autour de 3 photographes (1 artiste de renommée + 2 artistes émergents) qui collaborent dans le cadre d’une œuvre collective unique et pluridisciplinaire.
Un grand bravo à l’artiste, que l’ETPA est fière de compter parmi ses forces vives, et dont l’investissement et la passion sont semblables au premier jour.