Retour sur le photographe américain Irving Penn
De New York à Paris en passant par Berlin, la rétrospective consacrée au photographe américain Irving Penn fait le tour du monde et marque le centenaire de sa naissance (1917-2009).
Ses soixante-dix années de carrière parcourent les murs des musées du monde entier, avec plus de 200 tirages tous réalisés de son vivant et de ses mains.
Il tenait à développer lui-même toutes ses images et passait des heures en chambre noire à travailler ses nuances de gris, de blanc et de noir.
Surtout connu pour ses photos de mode, on y découvre aussi des séries sur les « petits métiers », les peuples du monde, les portraits, les natures mortes, les nus et les détritus.
Après des études de design, il devient graphiste dans une université d’art avant de se mettre à son compte.
Il est très vite recruté pour intégrer l’équipe de photographes du magazine Vogue, pour lequel il réalisera sa première nature morte.
Pendant près de 60, il travaillera régulièrement pour le magazine.
Sa carrière se compose principalement de séries réalisées en studio, en présence d’un rideau simple peint, d’un petit tabouret, d’un trépied et d’un boîtier (très souvent un Rolleiflex).
En plus de la dimension très graphique de ses clichés, il prenait un soin tout particulier à mettre en avant la personnalité des modèles ou des célébrités avec lesquelles il collaborait.
Pour cela, il aimait prendre du temps avec eux, afin de créer un lien, et capturer des instantanés éternels, révélateur de leur personnalité.