Vincent Lasserre,
Photographe portraitiste
Photographe âgé de 26 ans, Vincent Lasserre est diplômé de l’ETPA. Originaire de Dordogne il est spécialisé dans les photographies d’artistes.
Retour sur tes années à l’ETPA :
Quand as-tu été diplômé et de quelle formation ?
J’ai suivi la formation BTS Photographie, de 2015 à 2017.
Qu’est-ce qui t’a amené à t’inscrire à l’ETPA ?
J’ai eu un coup de cœur pour cette école dès que j’y ai mis les pieds, aux Journées Portes Ouvertes. Une révélation. Entre la découverte des lieux, des studios, et les échanges avec les professeurs et élèves présents, je me rappelle m’être dit en sortant : « Ok, c’est là que je veux absolument être l’année prochaine ».
Pourquoi souhaitais-tu travailler dans la photo ?
C’était une évidence, et une passion que j’avais depuis tout petit… Nous avons retrouvé des photos de moi gamin avec un appareil photo dans les mains, j’avais 6 ans !
Qu’est-ce que la formation t’a apporté ?
Beaucoup de choses… Les connaissances techniques évidemment, une confiance aussi. Nous sommes hyper bien encadrés et accompagnés, dans nos envies et nos projets. En fait, c’est comme si pendant ces 2 ans - dans et en dehors de l’école avec les stages - on touchait un peu à tout et que l’on gravitait autour de ce qui est « possible » de faire dans le monde de la photo, pour mieux savoir dans quelle branche s’insérer en sortant de l’école.
Qu’est-ce qui t’a marqué pendant ces années à l’école ?
La relation que nous avions entre-nous dans notre promotion, mais aussi la relation avec les professeurs qui sont bien plus que des professeurs d’ailleurs. J’en retiens une sensation très nostalgique, ces deux années font partie de mes plus belles années je crois.
Y avait-il une matière que tu appréciais en particulier ?
Difficile d’isoler une matière en particulier car on se rend vite compte que tout se corrèle et que tout est lié. Impossible quand même de ne pas évoquer la passion contagieuse qui habitait Gaël dans ses cours de culture photographique, les heures de pratique en studio avec Laurent et la continuité avec Franck pour le traitement de l’image…
Comment s’est passée ton immersion professionnelle à ta sortie de l’école ?
Elle s’est faite de manière assez fluide avec le recul. J’ai créé ma micro-entreprise dans la foulée et j’ai commencé à démarcher des salles de concerts et de spectacles. Au delà du portfolio présenté, je pense que la renommée de l’école et les expériences que l’on acquière pendant les stages nous aident dans cette recherche professionnelle.
Quel est ton poste actuel et en quoi consiste tes missions ?
J’oscille entre deux choses bien distinctes en tant que photographe indépendant. Dès la sortie de l’école, je me suis spécialisé dans les portraits d’artistes. C’est ce qui me plait le plus dans la photo, mélanger leurs univers avec le mien et créer quelque chose, parfois en quelques minutes seulement pour les portraits, ou sur plusieurs jours pour certains projets.
Pour cela, je suis donc en lien avec les salles de spectacles, les productions, ou les artistes eux-mêmes directement. C’est très challengeant !
Et pendant la saison estivale, je « remonte le temps » avec une costumière puisque nous réalisons ensemble des portraits de familles sur le thème des années 1900. Avec costumes, accessoires, postures à prendre, jusqu’à l’impression du tirage final. C’est du théâtre pour les gens que l’on photographie, et pour nous aussi d’une certaine manière.
Cela correspondait à tes attentes ?
Et même plus ! Ce métier m’a permis de faire des rencontres extra. C’est stimulant et inspirant d’être entouré de gens créatifs.
Quelles sont les compétences ou des qualités demandées ou nécessaires pour faire ce
métier ?
Être passionné en priorité, et être constamment en recherche, en alerte. Quand il s’agit des portraits, c’est beaucoup de création, d’anticipation et de préparation en amont. Il faut être aussi super réactif pour être en capacité de rebondir si l’artiste décide de procéder autrement sur le moment même, etc.
Pour mon travail de photographies 1900, c’est Laurence ma costumière qui m’a justement formé sur la partie costumes que je ne maitrisais absolument pas avant : savoir visualiser quel costume irait parfaitement à telle personne en un simple coup d’oeil…
Qu’est ce qui te plaît dans ton travail actuellement ?
Le fait qu’aucune journée ne se ressemble. Que ce soit par le type de projet avec les artistes, que par la diversité de familles que l’on reçoit dans notre « atelier 1900 ».
Quel est le projet sur lequel tu as le plus aimé travailler ? Celui dont tu es le plus fier ?
J’ai la chance de travailler régulièrement pour Viktor Vincent, connu pour être mentaliste. Je me rappelle d’une journée entière de shoot dans Paris avec lui, dans le but d’illustrer la promotion pour la sortie de son premier roman. C’était extra. C’est ce genre de rencontre dont je parlais tout à l’heure, des artistes aux univers francs, qui en plus du reste ont confiance et vous laisse une liberté énorme.
Dans ta carrière, as-tu croisé des anciens de l’ETPA comme collaborateurs ?
Oui ça nous arrive, par le biais de connaissances, sur des shootings.
Comment te projettes-tu pour la suite ?
Continuer à vivre de la photo, développer certaines séries, faire partie de beaux projets et de belles rencontres artistiques à venir, et avec ça je serai aussi ravi qu’aujourd’hui !