Je prends soin de ma femme - Paul D'Arcangela
Les mises en scène tantôt drôles tantôt satiriques sont gorgées de détails créant un contraste étonnant avec le regard objectif du modèle. La répétition de formes rondes comme leitmotiv, pouvant évoquer notre amie fidèle la Lune, renvoie directement à une partie anatomique commune à tout les sexes, et symbolise également une féminité universelle à laquelle nous sommes selon moi tous rattachés. Si cette série traite de la notion d'identité multiple et complexe, ainsi que de la liberté à se rattacher à un genre plutôt qu'un autre, elle questionne également l'orientation sexuelle des personnes qui la constituent : voyons-nous des couples, des amis, des frères, des personnes célibataires ?
Dans un monde ou la quête d'identité - notamment de genre - peut devenir vertigineuse, comment nos relations sociales s'articulent-elles au delà des tourbillons de préjugés et d'apparences parfois trompeuses ? Est-il possible de s'unir, ou serait-il préférable de simplement se réunir ?
Son œuvre
"Je prends soin de ma femme" est une série personnelle, dans laquelle j’aborde les notions de genre et d’intimité. Ces mises en scène ont lieu chez les jeunes hommes photographiés. Ces derniers regardent l’objectif de manière neutre et non revendicative, comme pris sur le vif pendant un brunch, dans une tenue qui pourrait sembler ne pas leur appartenir puisque considérée généralement comme féminine. C’est comme s’ils s’étaient levés et avaient pris les premiers vêtements qu’ils avaient trouvés. "Je voulais montrer par cette série le fait de reconnaître sa part féminine, l’accepter, en prendre en soin, la cultiver, et la nourrir".
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